POTSDAM – Selon la NASA et l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique, la dernière décennie a été la plus chaude jamais enregistrée. Le réchauffement climatique est de plus en plus perceptible, notamment par ces effets - qu'il s'agisse de l'élévation du niveau des mers, de l'affaissement des zones côtières ou d'évènements météorologiques extrêmes comme les sécheresses, les inondations ou les feux de forêt. Du fait de la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère et compte tenu des prévisions concernant les émissions de ces gaz, d'autres records de chaleur seront battus dans les années à venir.
Cela fait des décennies que les scientifiques nous alertent quant au réchauffement climatique et à son intensification probable. Les conséquences d'émissions non maîtrisées devenant de plus en plus désastreuses, l'alerte devient assourdissante. Pour autant, on ne peut ignorer d'autres réalités. La menace imminente que pose le réchauffement climatique coïncide avec d'autres phénomènes qui nous affecte également : le bouleversement des alliances géopolitiques de longue date, les inégalités économiques qui se creusent et alimentent des troubles sociaux dans nombre de pays, l'émergence de l'intelligence artificielle et des grosses bases de données, ainsi que l'arrivée en continue de nouvelles technologies qui transforment notre manière de vivre et de travailler – pour le meilleur ou pour le pire.
Les défis sont gigantesques, mais il n'est pas trop tard pour agir sur l'avenir de notre planète et de ses habitants. Il faut demander aux plus grands esprits de rechercher des solutions pour nous adapter au réchauffement climatique et le limiter, mais aussi pour réduire les inégalités, diminuer la pauvreté et renforcer la confiance dans la coopération internationale. Nous devons chercher à utiliser le meilleur de ce que la technologie peut nous offrir tout en anticipant et en limitant ses dommages potentiels. Nous ne pouvons pas nous offrir le luxe d'une nouvelle décennie d'inaction – les conséquences en seraient bien trop graves.
C'est pourquoi, avec le soutien de l'Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique, du Stockholm Resilience Centre de l'Université de Stockholm et de l'Institut Beijer de l'Académie royale des sciences, la Fondation Nobel réunit cette année pour la première fois un Sommet des prix Nobel autour du thème "Notre planète, notre avenir". Du 29 avril au 1° mai, il réunira à Washington une vingtaine de Prix Nobel, ainsi que des experts du monde entier qui chercheront à répondre à la question suivante : Que pouvons-nous faire au cours de cette décennie pour mettre la planète sur la trajectoire d'un avenir plus prospère et plus durable pour toute l'humanité ?
Ce sommet aura lieu à un moment clé. C'est cette année que les Nations unies lancent la Décennie d'action pour atteindre les Objectifs de développement durable d'ici 2030. A travers le monde, des pays prendront des décisions fortes pour limiter la perte de biodiversité, lutter contre le réchauffement climatique et protéger les océans. Les appels à l'action se font de plus en plus pressants. Au cours de ces dernières semaines, des hommes d'affaires mondialement connus se sont engagés à faire du développement durable une priorité dans leurs décisions d'investissement. Et un peu partout, de jeunes militants pour le climat attirent l'attention sur le climat en faisant des grèves scolaires tournantes.
Dans ce contexte, le Sommet des prix Nobel sera l'occasion pour les scientifiques, les décideurs politiques, les leaders du monde des affaires et les groupes de la société civile de se rencontrer pour partager leurs idées et proposer des solutions concrètes basées sur la science et des éléments objectifs.
Les dirigeants d'aujourd'hui ne doivent pas léguer aux générations futures une planète dangereusement déséquilibrée. C'est pourquoi nous allons insister notamment sur notre engagement auprès de la jeunesse d'aujourd'hui. Nous avons tous la responsabilité de construire un monde meilleur. Si nous agissons dès maintenant, cette décennie pourrait constituer un tournant vers un avenir plus prometteur, plus viable et plus équitable.
Traduit de l’anglais par Patrice Horovitz
POTSDAM – Selon la NASA et l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique, la dernière décennie a été la plus chaude jamais enregistrée. Le réchauffement climatique est de plus en plus perceptible, notamment par ces effets - qu'il s'agisse de l'élévation du niveau des mers, de l'affaissement des zones côtières ou d'évènements météorologiques extrêmes comme les sécheresses, les inondations ou les feux de forêt. Du fait de la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère et compte tenu des prévisions concernant les émissions de ces gaz, d'autres records de chaleur seront battus dans les années à venir.
Cela fait des décennies que les scientifiques nous alertent quant au réchauffement climatique et à son intensification probable. Les conséquences d'émissions non maîtrisées devenant de plus en plus désastreuses, l'alerte devient assourdissante. Pour autant, on ne peut ignorer d'autres réalités. La menace imminente que pose le réchauffement climatique coïncide avec d'autres phénomènes qui nous affecte également : le bouleversement des alliances géopolitiques de longue date, les inégalités économiques qui se creusent et alimentent des troubles sociaux dans nombre de pays, l'émergence de l'intelligence artificielle et des grosses bases de données, ainsi que l'arrivée en continue de nouvelles technologies qui transforment notre manière de vivre et de travailler – pour le meilleur ou pour le pire.
Les défis sont gigantesques, mais il n'est pas trop tard pour agir sur l'avenir de notre planète et de ses habitants. Il faut demander aux plus grands esprits de rechercher des solutions pour nous adapter au réchauffement climatique et le limiter, mais aussi pour réduire les inégalités, diminuer la pauvreté et renforcer la confiance dans la coopération internationale. Nous devons chercher à utiliser le meilleur de ce que la technologie peut nous offrir tout en anticipant et en limitant ses dommages potentiels. Nous ne pouvons pas nous offrir le luxe d'une nouvelle décennie d'inaction – les conséquences en seraient bien trop graves.
C'est pourquoi, avec le soutien de l'Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique, du Stockholm Resilience Centre de l'Université de Stockholm et de l'Institut Beijer de l'Académie royale des sciences, la Fondation Nobel réunit cette année pour la première fois un Sommet des prix Nobel autour du thème "Notre planète, notre avenir". Du 29 avril au 1° mai, il réunira à Washington une vingtaine de Prix Nobel, ainsi que des experts du monde entier qui chercheront à répondre à la question suivante : Que pouvons-nous faire au cours de cette décennie pour mettre la planète sur la trajectoire d'un avenir plus prospère et plus durable pour toute l'humanité ?
Ce sommet aura lieu à un moment clé. C'est cette année que les Nations unies lancent la Décennie d'action pour atteindre les Objectifs de développement durable d'ici 2030. A travers le monde, des pays prendront des décisions fortes pour limiter la perte de biodiversité, lutter contre le réchauffement climatique et protéger les océans. Les appels à l'action se font de plus en plus pressants. Au cours de ces dernières semaines, des hommes d'affaires mondialement connus se sont engagés à faire du développement durable une priorité dans leurs décisions d'investissement. Et un peu partout, de jeunes militants pour le climat attirent l'attention sur le climat en faisant des grèves scolaires tournantes.
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Traduit de l’anglais par Patrice Horovitz