buruma209_Kevin DietschGetty Images_claudine gay Kevin Dietsch/Getty Images

L'obsession raciale à Harvard et au-delà

NEW-YORK – Claudine Gay, la première présidente noire de l'Université de Harvard, a été contrainte de démissionner après des semaines de pression en ce sens. Mais toutes les personnes qui ont joué un rôle dans son éviction laissent une mauvaise impression.

La raison supposée de son exclusion est liée à sa thèse, notamment des phrases issues de travaux d'autres universitaires recopiées quasi mot pour mot sans indiquer qu'il s'agit de citations. Mais ces accusations ont été précédées d'allégations d'antisémitisme et de partialité. Quand la congressiste républicaine Elise Stefanik lui a demandé si le fait que des étudiants "appellent au génocide des juifs viole le code de conduite de Harvard", Claudine Gay a répondu que cela "dépend du contexte".

Il est évident que si la question s'était rapportée au génocide des Noirs, elle n'aurait pas évoqué le contexte. Mais elle a été piégée, car Stefanik a délibérément associé dans une certaine mesure l'appel à un génocide et le soutien à l'Intifada, une rébellion armée. Cette dernière inclut la violence, mais il ne s'agit pas d'un génocide.

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