NEW YORK – La croissance économique et démographique implique des besoins énergétiques accrus. La communauté internationale doit collaborer avec les pays en développement pour répondre à ces besoins, par le biais d’un accès universel à une énergie abordable, fiable et propre. Dans le même temps, nous devons faciliter une transition énergétique juste et équitable, avec la sortie du charbon et des autres combustibles fossiles, conformément aux objectifs de l’Accord de Paris sur le climat.
Cette observation est particulièrement vraie pour l’Afrique, dotée d’un riche potentiel d’énergie solaire et éolienne, et qui a fait des progrès considérables dans l’utilisation d’autres énergies renouvelables, dont l’énergie hydraulique, la géothermie et les biocarburants. Mais à défaut d’un soutien international, y compris au moyen d’investissements à grande échelle, les pays africains ne parviendront pas à étendre à tous l’accès à l’énergie, tout en atteignant leurs objectifs climatiques.
L’alternative – une dépendance accrue au charbon – aurait des conséquences catastrophiques. À l'échelle mondiale, le charbon est la principale cause des changements climatiques, et une utilisation accrue du charbon rendra les communautés encore plus vulnérables aux effets de ces changements. La combustion du charbon et d'autres matières fossiles rejette également des produits chimiques mortels dans l'air et dans l'eau, une pollution responsable de plus d'un million de décès par an dans le monde.
Préférer les énergies propres au charbon se traduira donc par des résultats bénéfiques immédiats sur la santé publique, tout en créant de nouveaux emplois et stimulant la croissance économique. Le charbon devient aussi progressivement plus coûteux que les énergies solaire et éolienne, avant même d’intégrer ses effets nocif et coûteux pour la santé. Et étant donné que les centrales à charbon vieillissantes coûtent cher à entretenir, les coûts d'investissement dans le charbon ne feront qu'augmenter pendant de nombreuses années. Entre-temps, l'invasion de l'Ukraine par la Russie a mis en évidence l'urgence pour les pays de réduire leur dépendance à l'égard des combustibles fossiles importés.
Les énergies propres sont appelées à jouer un rôle crucial en Afrique, où de nombreuses communautés sont éloignées du réseau électrique national et où l'extension de ce réseau de façon à le rendre accessible à la totalité de la population n’est pas forcément réalisable financièrement. L'énergie propre décentralisée offre un moyen plus rapide et plus abordable de mettre l’énergie à la portée de tous, multipliant ainsi les opportunités et accélérant encore la croissance économique de l'Afrique. Les mini-réseaux électriques utilisant l'énergie solaire et éolienne peuvent alimenter non seulement les foyers, mais aussi les hôpitaux locaux, les écoles, les entreprises et d'autres ressources communautaires essentielles.
Il incombe aux pays riches – dont les États-Unis – d’aider l’Afrique à saisir ces opportunités. Ils ont profité de plus d’un siècle de développement économique basé sur l’utilisation intensive du charbon, qui expose aujourd’hui les populations d’Afrique et d’autres régions à des risques majeurs. Les pays africains, qui ne représentent que de 2 à 3 pour cent des émissions mondiales actuelles de dioxyde de carbone, sont à la fois ceux qui ont le moins contribué à la crise climatique et ceux qui sont confrontés aux conséquences les plus dévastatrices.
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En 2009, les pays riches se sont engagés à porter à 100 milliards de dollars par an l’aide aux pays en développement pour la lutte contre les changements climatiques et l’adaptation à ses effets, mais cette promesse n'a jamais été tenue. Il est temps d’y remédier et aussi d’en faire davantage. Les gouvernements, les banques multilatérales, les fonds d'investissement privés et les organisations philanthropiques doivent redoubler d'efforts pour canaliser le financement des énergies propres vers les pays en développement qui pourraient sinon être contraints de s'en remettre à des solutions à forte intensité de carbone.
Lors du 2022 Sustainable Energy for All Forum (Forum mondial 2022 sur l’énergie durable pour tous) qui se tient actuellement à Kigali au Rwanda, Bloomberg Philanthropies a annoncé un nouvel investissement de 242 millions de dollars pour accélérer la production d’énergie propre dans dix pays en développement. Quatre d’entre eux sont en Afrique : le Kenya, le Mozambique, le Nigeria et l'Afrique du Sud. Chacun de ces pays dispose d'énormes ressources en énergies renouvelables et peut servir d'exemple à d’autres pays à l’avenir.
En partenariat avec Sustainable Energy for All, l'organisation intergouvernementale Alliance solaire internationale et d'autres organisations, ce financement aidera ces dix pays à stimuler les investissements dans les énergies propres et à éviter de devoir construire de nouvelles centrales au charbon polluantes. Ensemble, nous aiderons ces pays à élaborer des politiques intelligentes, à attirer de nouveaux financements, à mettre en place des projets pilotes d'énergie propre, à mobiliser l’opinion publique afin qu’elle encourage les dirigeants à adopter les énergies propres, et à fournir les données et les recherches dont ces dirigeants auront besoin pour élaborer les politiques les plus efficaces.
Nous avons déjà vu qu’il est possible de réduire les émissions de CO2 et dans le même temps d’améliorer l’accès aux énergies propres et abordables, et ce rapidement. La campagne Beyond Coal (Au-delà du charbon) de Bloomberg Philanthropies, menée avec des partenaires, a permis de fermer plus des deux-tiers des centrales à charbon aux États-Unis et plus de la moitié des centrales européennes. Nous devons étendre ce succès au reste du monde.
Il existe plusieurs initiatives prometteuses en matière d’énergie propre en Afrique. Par exemple, la présidence de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26) de l'année dernière et l’Energy Transition Council (Conseil de transition énergétique de la COP26) ont réuni des gouvernements, des institutions de développement et des financiers pour créer un cadre d'investissement facilitant le plan de transition énergétique du Nigeria. La stratégie d'électrification du Kenya s'appuie sur une variété de sources d'énergie renouvelable, en exploitant de multiples canaux et des stratégies de financement publics et privés pour les alternatives au charbon, avec des solutions de raccordement au réseau électrique national et hors réseau dans les secteurs industriel et rural.
Toutefois, d’autres mesures et investissements sont de toute urgence nécessaires et le Forum sur l’énergie durable pour tous est l’occasion d’accélérer ce processus. L’événement souligne l’importance du soutien à apporter à l’Afrique dans ses efforts de lutte contre le changement climatique et le rôle des dirigeants africains dans la campagne mondiale des Nations unies « Objectif zéro » carbone. Ces démarches et stratégies sont mises en œuvre à l'approche de la COP27 en Égypte en novembre prochain – le premier sommet mondial sur les changements climatiques organisé en Afrique depuis 2016.
Les pays africains peuvent montrer la voie à suivre en alimentant leur croissance économique avec des énergies propres. Mais ils ne devraient pas être obligés d'agir seuls.
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Not only did Donald Trump win last week’s US presidential election decisively – winning some three million more votes than his opponent, Vice President Kamala Harris – but the Republican Party he now controls gained majorities in both houses on Congress. Given the far-reaching implications of this result – for both US democracy and global stability – understanding how it came about is essential.
By voting for Republican candidates, working-class voters effectively get to have their cake and eat it, expressing conservative moral preferences while relying on Democrats to fight for their basic economic security. The best strategy for Democrats now will be to permit voters to face the consequences of their choice.
urges the party to adopt a long-term strategy aimed at discrediting the MAGA ideology once and for all.
NEW YORK – La croissance économique et démographique implique des besoins énergétiques accrus. La communauté internationale doit collaborer avec les pays en développement pour répondre à ces besoins, par le biais d’un accès universel à une énergie abordable, fiable et propre. Dans le même temps, nous devons faciliter une transition énergétique juste et équitable, avec la sortie du charbon et des autres combustibles fossiles, conformément aux objectifs de l’Accord de Paris sur le climat.
Cette observation est particulièrement vraie pour l’Afrique, dotée d’un riche potentiel d’énergie solaire et éolienne, et qui a fait des progrès considérables dans l’utilisation d’autres énergies renouvelables, dont l’énergie hydraulique, la géothermie et les biocarburants. Mais à défaut d’un soutien international, y compris au moyen d’investissements à grande échelle, les pays africains ne parviendront pas à étendre à tous l’accès à l’énergie, tout en atteignant leurs objectifs climatiques.
L’alternative – une dépendance accrue au charbon – aurait des conséquences catastrophiques. À l'échelle mondiale, le charbon est la principale cause des changements climatiques, et une utilisation accrue du charbon rendra les communautés encore plus vulnérables aux effets de ces changements. La combustion du charbon et d'autres matières fossiles rejette également des produits chimiques mortels dans l'air et dans l'eau, une pollution responsable de plus d'un million de décès par an dans le monde.
Préférer les énergies propres au charbon se traduira donc par des résultats bénéfiques immédiats sur la santé publique, tout en créant de nouveaux emplois et stimulant la croissance économique. Le charbon devient aussi progressivement plus coûteux que les énergies solaire et éolienne, avant même d’intégrer ses effets nocif et coûteux pour la santé. Et étant donné que les centrales à charbon vieillissantes coûtent cher à entretenir, les coûts d'investissement dans le charbon ne feront qu'augmenter pendant de nombreuses années. Entre-temps, l'invasion de l'Ukraine par la Russie a mis en évidence l'urgence pour les pays de réduire leur dépendance à l'égard des combustibles fossiles importés.
Les énergies propres sont appelées à jouer un rôle crucial en Afrique, où de nombreuses communautés sont éloignées du réseau électrique national et où l'extension de ce réseau de façon à le rendre accessible à la totalité de la population n’est pas forcément réalisable financièrement. L'énergie propre décentralisée offre un moyen plus rapide et plus abordable de mettre l’énergie à la portée de tous, multipliant ainsi les opportunités et accélérant encore la croissance économique de l'Afrique. Les mini-réseaux électriques utilisant l'énergie solaire et éolienne peuvent alimenter non seulement les foyers, mais aussi les hôpitaux locaux, les écoles, les entreprises et d'autres ressources communautaires essentielles.
Il incombe aux pays riches – dont les États-Unis – d’aider l’Afrique à saisir ces opportunités. Ils ont profité de plus d’un siècle de développement économique basé sur l’utilisation intensive du charbon, qui expose aujourd’hui les populations d’Afrique et d’autres régions à des risques majeurs. Les pays africains, qui ne représentent que de 2 à 3 pour cent des émissions mondiales actuelles de dioxyde de carbone, sont à la fois ceux qui ont le moins contribué à la crise climatique et ceux qui sont confrontés aux conséquences les plus dévastatrices.
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En 2009, les pays riches se sont engagés à porter à 100 milliards de dollars par an l’aide aux pays en développement pour la lutte contre les changements climatiques et l’adaptation à ses effets, mais cette promesse n'a jamais été tenue. Il est temps d’y remédier et aussi d’en faire davantage. Les gouvernements, les banques multilatérales, les fonds d'investissement privés et les organisations philanthropiques doivent redoubler d'efforts pour canaliser le financement des énergies propres vers les pays en développement qui pourraient sinon être contraints de s'en remettre à des solutions à forte intensité de carbone.
Lors du 2022 Sustainable Energy for All Forum (Forum mondial 2022 sur l’énergie durable pour tous) qui se tient actuellement à Kigali au Rwanda, Bloomberg Philanthropies a annoncé un nouvel investissement de 242 millions de dollars pour accélérer la production d’énergie propre dans dix pays en développement. Quatre d’entre eux sont en Afrique : le Kenya, le Mozambique, le Nigeria et l'Afrique du Sud. Chacun de ces pays dispose d'énormes ressources en énergies renouvelables et peut servir d'exemple à d’autres pays à l’avenir.
En partenariat avec Sustainable Energy for All, l'organisation intergouvernementale Alliance solaire internationale et d'autres organisations, ce financement aidera ces dix pays à stimuler les investissements dans les énergies propres et à éviter de devoir construire de nouvelles centrales au charbon polluantes. Ensemble, nous aiderons ces pays à élaborer des politiques intelligentes, à attirer de nouveaux financements, à mettre en place des projets pilotes d'énergie propre, à mobiliser l’opinion publique afin qu’elle encourage les dirigeants à adopter les énergies propres, et à fournir les données et les recherches dont ces dirigeants auront besoin pour élaborer les politiques les plus efficaces.
Nous avons déjà vu qu’il est possible de réduire les émissions de CO2 et dans le même temps d’améliorer l’accès aux énergies propres et abordables, et ce rapidement. La campagne Beyond Coal (Au-delà du charbon) de Bloomberg Philanthropies, menée avec des partenaires, a permis de fermer plus des deux-tiers des centrales à charbon aux États-Unis et plus de la moitié des centrales européennes. Nous devons étendre ce succès au reste du monde.
Il existe plusieurs initiatives prometteuses en matière d’énergie propre en Afrique. Par exemple, la présidence de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26) de l'année dernière et l’Energy Transition Council (Conseil de transition énergétique de la COP26) ont réuni des gouvernements, des institutions de développement et des financiers pour créer un cadre d'investissement facilitant le plan de transition énergétique du Nigeria. La stratégie d'électrification du Kenya s'appuie sur une variété de sources d'énergie renouvelable, en exploitant de multiples canaux et des stratégies de financement publics et privés pour les alternatives au charbon, avec des solutions de raccordement au réseau électrique national et hors réseau dans les secteurs industriel et rural.
Toutefois, d’autres mesures et investissements sont de toute urgence nécessaires et le Forum sur l’énergie durable pour tous est l’occasion d’accélérer ce processus. L’événement souligne l’importance du soutien à apporter à l’Afrique dans ses efforts de lutte contre le changement climatique et le rôle des dirigeants africains dans la campagne mondiale des Nations unies « Objectif zéro » carbone. Ces démarches et stratégies sont mises en œuvre à l'approche de la COP27 en Égypte en novembre prochain – le premier sommet mondial sur les changements climatiques organisé en Afrique depuis 2016.
Les pays africains peuvent montrer la voie à suivre en alimentant leur croissance économique avec des énergies propres. Mais ils ne devraient pas être obligés d'agir seuls.