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Énergie verte : la défaite du Labour

LONDRES – Après des mois de spéculations et de conflits internes, le parti travailliste du Royaume-Uni a officiellement renoncé à son engagement en faveur d’un emprunt annuel de 28 milliards de livres sterling (environ 33 milliards d’euros) afin d’investir dans des projets d’énergie verte s’il remporte les prochaines élections au Parlement.

Si les médias en ont rapidement fait « la mère de tous les revirements », l’annonce du Labour n’était guère surprenante, le parti ayant progressivement réduit, depuis juin dernier, les ambitions de son « Plan de prospérité verte », présenté pour la première fois aux électeurs en septembre 2021 par la chancelière de l’Échiquier du cabinet fantôme, Rachel Reeves.

Plutôt que de dépenser chaque année 28 milliards de livres supplémentaires en investissements verts pendant cinq ans, le parti ne projette plus qu’un débours de 23,7 milliards de livres – moins de 5 milliards annuels. En outre, tandis que le plan original n’était financé que par l’emprunt public, la version mise à jour se fixe pour objectif de réunir 10,8 milliards de livres au moyen d’un impôt sur les bénéfices exceptionnels réalisés par les grandes compagnies pétrolières et gazières.

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