WASHINGTON, DC – En réponse à la crise financière de 2008, le populisme a explosé. Pour la gauche politique des États-Unis, le mouvement Occupy Wall Street (Occupons Wall Street), a exagéré les inquiétudes au sujet des inégalités de revenus. Par ailleurs, la campagne électorale présidentielle étonnamment forte de Bernie Sanders en 2016 a marqué un grand changement par rapport à la politique plus centriste de l'ère d'avant la Grande Récession. A droite, bien sûr, Donald Trump a fait un pas en avant dans une vague de griefs populistes, de xénophobie et de nationalisme pour siéger à la Maison Blanche.
En promettant un retour à la normale, Joe Biden a ensuite battu Sanders lors des primaires présidentielles du Parti démocrate de 2020 et a battu Trump aux élections présidentielles. Pourtant, dans son discours sur l'Etat de l'Union de 2023 – que l'on peut considérer comme la feuille de route pour une éventuelle campagne de réélection – Biden a à son tour dispensé une forte dose de populisme. Malgré sa victoire contre un président en exercice en 2020 – un exploit peu fréquent dans l'histoire des États-Unis – Biden pense apparemment que les élections de 2024 vont se dérouler dans un monde partagé entre Trump et Sanders.
Voyez par exemple comment Biden s'est positionné sur quatre questions clés. Premièrement, il a préconisé des politiques « Achetez américain » pour les contrats publics, défendu les travailleurs industriels nationaux et critiqué les gouvernements précédents pour leur négligence sur ce front. Il a ensuite annoncé « de nouvelles normes pour exiger que tous les matériaux de construction utilisés dans les projets d'infrastructure fédéraux » – bois d'œuvre, verre, cloison sèche ou câbles à fibre optique – « soient fabriqués en Amérique », en déclarant « durant mon mandat, les routes américaines, les ponts américains et les autoroutes américaines seront construits avec des produits américains ».
WASHINGTON, DC – En réponse à la crise financière de 2008, le populisme a explosé. Pour la gauche politique des États-Unis, le mouvement Occupy Wall Street (Occupons Wall Street), a exagéré les inquiétudes au sujet des inégalités de revenus. Par ailleurs, la campagne électorale présidentielle étonnamment forte de Bernie Sanders en 2016 a marqué un grand changement par rapport à la politique plus centriste de l'ère d'avant la Grande Récession. A droite, bien sûr, Donald Trump a fait un pas en avant dans une vague de griefs populistes, de xénophobie et de nationalisme pour siéger à la Maison Blanche.
En promettant un retour à la normale, Joe Biden a ensuite battu Sanders lors des primaires présidentielles du Parti démocrate de 2020 et a battu Trump aux élections présidentielles. Pourtant, dans son discours sur l'Etat de l'Union de 2023 – que l'on peut considérer comme la feuille de route pour une éventuelle campagne de réélection – Biden a à son tour dispensé une forte dose de populisme. Malgré sa victoire contre un président en exercice en 2020 – un exploit peu fréquent dans l'histoire des États-Unis – Biden pense apparemment que les élections de 2024 vont se dérouler dans un monde partagé entre Trump et Sanders.
Voyez par exemple comment Biden s'est positionné sur quatre questions clés. Premièrement, il a préconisé des politiques « Achetez américain » pour les contrats publics, défendu les travailleurs industriels nationaux et critiqué les gouvernements précédents pour leur négligence sur ce front. Il a ensuite annoncé « de nouvelles normes pour exiger que tous les matériaux de construction utilisés dans les projets d'infrastructure fédéraux » – bois d'œuvre, verre, cloison sèche ou câbles à fibre optique – « soient fabriqués en Amérique », en déclarant « durant mon mandat, les routes américaines, les ponts américains et les autoroutes américaines seront construits avec des produits américains ».