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La création d’emplois est la nouvelle et seule option

ÉDIMBOURG/LONDRES – Dans le sillage de la pandémie du Covid-19, les gouvernements européens et américain s’apprêtent à lancer des programmes de création d’emplois à grande échelle. Le président américain élu Joe Biden s’est engagé à investir 700 milliards de dollars dans le secteur manufacturier et l’innovation, ainsi que 2000 milliards de dollars dans un « Biden Green Deal » destiné à combattre le changement climatique et à promouvoir les énergies vertes. De son côté, l’Allemagne a abandonné des années d’austérité en participant au fonds de relance de l’Union européenne qui s’élève à 750 milliards d’euros (887 milliards de dollars) et, comme la France, en maintenant son dispositif national de chômage partiel et de création d’emplois jusqu’en 2021.

Par contre, le chancelier de l’Échiquier britannique,  Rishi Sunak, a pris du retard. En mars dernier, de nombreux observateurs s’attendaient à une reprise économique en « V », c’est-à-dire une chute brutale suivie d’un rebond important. Cette perspective s'étant évanouie, il est devenu évident que le plan de sauvetage de Sunak aurait du s'accompagner d'un plan de relance viable à long terme.

Le point de vue consensuel est que l’économie britannique, comme l’économie mondiale, devraient connaître une croissance moindre en 2021 qu’en 2019. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit que le PIB mondial 2021 devrait être inférieur d’environ 6,5% au niveau prévu en janvier dernier, avant la crise du Covid-19, avec des taux de chômage qui seront au moins le double de la moyenne avant l’émergence de la pandémie.

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