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Quand la transparence chère aux Occidentaux nourrit la répression chinoise

LONDRES – Malgré les efforts répétés du gouvernement chinois pour stimuler son économie, le pays manque toujours de vitalité. Et la surprenante raison de cette dépression est peut-être à chercher du côté des échanges automatiques d’informations financières entre les grandes économies mondiales, grâce auxquels le parti communiste chinois (PCC) est informé des comptes en banque détenus hors de Chine par ses nationaux.

Cette situation a transformé les canots de sauvetage financiers des riches familles chinoises en torpilles dirigées contre elles. Pis, les forces anti-corruption du président Xi Jinping peuvent lancer ces armes à leur gré. Il est fort probable que les angoisses qui en résultent contribuent au ralentissement économique chinois.

Triste ironie de l’histoire, ces torpilles ont été armées par l’OCDE, le club des pays développés, dont le siège est à Paris, qui se considère comme le champion de la démocratie et de l’économie de marché. Avec la mise en place de la norme dite du reporting commun (Common Reporting Standard – CRS), destinée à réduire l’évasion fiscale, les technocrates occidentaux, si bien intentionnés qu’ils fussent, ont déclenché un mécanisme qui pourrait avoir à long terme des conséquences économiques dévastatrices pour la Chine et pour quelques autres pays.

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