Hans-Werner Sinn, Professor Emeritus of Economics at the University of Munich, is a former president of the Ifo Institute for Economic Research and serves on the German economy ministry’s Advisory Council. He is the author, most recently, of The Euro Trap: On Bursting Bubbles, Budgets, and Beliefs (Oxford University Press, 2014).
MUNICH – Jusqu’à récemment, la Banque centrale européenne pouvait se contenter d’injecter de l’argent pour régler les problèmes de la zone euro. Ce n’est désormais plus possible face à l’inflation, et c’est pourquoi la BCE a mis en place un nouveau mécanisme « anti-fragmentation » – le Transmission Protection Instrument (TPI) – afin de protéger les États membres lourdement endettés dans le cas où leurs coûts d’emprunt (rendements des obligations souveraines) augmenteraient dans une mesure bien supérieure à ceux des États membres moins endettés. Si le besoin s’en fait sentir, la BCE échangera dans son portefeuille les obligations des États membres peu endettés contre celles des plus endettés, réduisant ainsi le différentiel de taux d’intérêt entre eux.
Et qui décidera s’il est nécessaire de prendre une telle mesure ? La BCE elle-même, à sa propre discrétion.
Le TPI est problématique pour de nombreuses raisons, notamment parce que les écarts de taux d’intérêt font partie intégrante d’une fédération et d’un marché de capitaux qui fonctionnent correctement. Il convient de garder à l’esprit que si les différentiels de rendement correspondent à des taux d’intérêt nominaux convenus par écrit, ces taux d’intérêt ne sont absolument pas payés en cas de faillite.
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