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Sauver la démocratie représentative des trolls en ligne

OXFORD – Plus de 70 élections nationales sont prévues pour 2024, notamment dans huit des dix pays les plus peuplés du monde. Mais un groupe est susceptible d'être significativement sous-représenté : les femmes. Une raison majeure est la quantité disproportionnée d'abus que les femmes politiques et les candidates reçoivent en ligne, dont les menaces de viol et de violence. Par ailleurs, l'expansion de l'intelligence artificielle, qui peut être utilisée pour créer des deepfakes sexuellement explicites, ne fait qu'aggraver le problème.

Et pourtant, au cours de la dernière année, des plateformes telles que Meta, X (anciennement Twitter) et YouTube ont réduit la modération du contenu et annulé les politiques qui permettaient auparavant d'enrayer la haine, le harcèlement et les mensonges en ligne. Selon un nouveau rapport, cela alimente un « environnement en ligne toxique qui est vulnérable à l'exploitation de forces anti-démocratiques, de suprémacistes blancs et d'autres acteurs malveillants ».

Les attaques en ligne contre les femmes politiques sont déjà en hausse. Quatre femmes parlementaires sur cinq sont victimes de violences psychologiques, notamment de harcèlement, d'intimidation, de violence verbale ou de persécutions, tandis que plus de 40 % ont été menacées d'agression, de violence sexuelle ou de mort.

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