LONDRES – La sociologie, l'anthropologie et l'histoire ont apporté d'importantes avancées au débat sur l'immigration. Il semble que l'homo economicus, qui vit seulement de pain, a cédé la place à un individu pour qui le sentiment d'appartenance est au moins aussi important que celui de se nourrir.
On peut dès lors douter que l'hostilité à l'égard de l'immigration de masse soit simplement une protestation contre les pertes d'emploi, la baisse des salaires et les inégalités croissantes. L'économie a certainement joué un rôle dans la montée de la politique d'identité, mais la crise d'identité ne sera pas simplement effacée par des réformes économiques. Le bien-être économique n'est pas la même chose que le bien-être social.
Commençons malgré tout par l'économie, en utilisant le Royaume-Uni, qui s'apprête à sortir de l'UE, comme un cas d'espèce. Entre 1991 et 2013, il y a eu un afflux net de 4,9 millions de migrants nés à l'étranger en Grande-Bretagne.
LONDRES – La sociologie, l'anthropologie et l'histoire ont apporté d'importantes avancées au débat sur l'immigration. Il semble que l'homo economicus, qui vit seulement de pain, a cédé la place à un individu pour qui le sentiment d'appartenance est au moins aussi important que celui de se nourrir.
On peut dès lors douter que l'hostilité à l'égard de l'immigration de masse soit simplement une protestation contre les pertes d'emploi, la baisse des salaires et les inégalités croissantes. L'économie a certainement joué un rôle dans la montée de la politique d'identité, mais la crise d'identité ne sera pas simplement effacée par des réformes économiques. Le bien-être économique n'est pas la même chose que le bien-être social.
Commençons malgré tout par l'économie, en utilisant le Royaume-Uni, qui s'apprête à sortir de l'UE, comme un cas d'espèce. Entre 1991 et 2013, il y a eu un afflux net de 4,9 millions de migrants nés à l'étranger en Grande-Bretagne.