perthes23_Emmanuele ContiniNurPhoto via Getty Images_germanyiran Emmanuele Contini/NurPhoto via Getty Images

Vers un nouvel accord nucléaire avec l'Iran

BERLIN – Lorsque l'Iran a annoncé en janvier qu'il allait encore « réduire » ses engagements vis à vis de l'accord de 2015 limitant ses activités nucléaires, il ne répondait pas à l'assassinat par les États-Unis du commandant en chef de la Force Al-Qods iranienne, le général Qassem Soleimani, quelques jours auparavant. Mais ces deux évolutions ont reflété l'escalade de la confrontation entre l'Iran et les États-Unis depuis l'été 2019. Tout effort visant à préserver le fond de l'accord de 2015 (officiellement appelé Plan d'action global commun, ou PAGC) doit tenir compte de ce contexte.

Le régime iranien a déclaré qu'avec cette phase « cinquième et ultime » de réduction de ses engagements dans le cadre du Plan d'action global commun (PAGC), il ne se sentirait plus lié par les limites supérieures convenues par l'accord sur les centrifugeuses et l'enrichissement de l'uranium. Dans le même temps, l'Iran a déclaré que cette démarche, ainsi que ses précédentes réductions d'engagement par étapes, était réversible et que les autorités ne limiteraient pas les inspections des installations nucléaires du pays par l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Mais les gouvernements européens affirment que les dernières mesures de l'Iran constituent une grave infraction à cet accord. Après avoir prévenu l'Iran après sa précédente série de réductions d'engagements en novembre 2019, le « E3 » - Allemagne, France et Royaume-Uni - a déclenché le mécanisme de règlement des différends (MRD) du PAGC, qui est conçu pour faire face à d'éventuelles infractions à cet accord.

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