woods49_Kent Nishimura  Los Angeles Times via Getty Images_ajay banga Kent Nishimura / Los Angeles Times via Getty Images

Un programme pour le prochain président de la Banque mondiale

OXFORD – La Banque mondiale va bientôt choisir son nouveau président. Le monde étant confronté simultanément à plusieurs crise (du climat, de la dette, de l'énergie et de la sécurité), ce changement à la tête de l'institution intervient à un moment pivot. S'il se montre suffisamment dynamique, le nouveau président pourrait la mettre en position très favorable pour aider les pays en crise, contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique et faciliter la coopération entre les USA et la Chine malgré leur rivalité croissante. Mais pour cela, il devra éviter les pièges dans lesquels ses prédécesseurs, aussi bien intentionnés aient-ils été, sont tombés.

La course à la présidence est lancée. Une semaine après que David Malpass, le président actuel, a indiqué qu'il démissionnerait, le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a annoncé que les candidatures seront acceptées jusqu'au 29 mars et il a encouragé vivement les pays membres à présenter des candidatures féminines. Mais dès le lendemain de ce communiqué, les USA ont annoncé que leur candidat sera un homme, Ajay Banga. Procédant ainsi, ils ont pratiquement mis fin à la compétition car c'est toujours le candidat des USA qui est sélectionné pour présider la Banque mondiale (de même que le directeur général du FMI est toujours un Européen).

Banga est certainement qualifié pour ce poste. Ancien PDG de Mastercard, il a l'expérience de la gestion d'une entreprise internationale qui propose ses services dans le monde entier. Il a également travaillé dans la microfinance et a conseillé la vice-présidente américaine Kamala Harris.

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