e1e1b30346f86f380e44b617_dr2812.jpg Dean Rohrer

L’option libyenne en Iran

LOS ANGELES – L’effort international visant à empêcher l’Iran de développer l’arme nucléaire va connaître un nouveau souffle ce mois-ci puisque la France prend la présidence du Conseil de sécurité des Nations Unies. En tant que président du Conseil, la France, qui partage le point de vue américain sur la nécessité de renforcer les sanctions à l’encontre du gouvernement iranien, sera en mesure d’aborder le sujet éludé par la précédente présidence chinoise en janvier.  

Mais, même si l’effort franco-américain devait obtenir de l’organe onusien un accord pour des pénalités ciblées visant à paralyser la structure financière des gardiens de la révolution et des autres élites iraniennes, les mesures proposées semblent bien trop modestes. Elles n’apportent en effet pas grand chose aux résolutions de sanctions adoptées précédemment pour interdire l’exportation de technologie sur les missiles balistiques et nucléaires et d’armes conventionnelles et pour geler les actifs et les déplacements d’une poignée de responsables iraniens. De plus, malgré les difficultés qu’elles imposent, les sanctions économiques imposées par le passé n’ont pas toujours été   véritablement efficaces pour convaincre les états de modifier fondamentalement leur politique.

Il y a pourtant une exception notable : la décision de la Lybie en décembre 2003 d’abandonner son programme d’armement nucléaire. Ce changement radical de politique contrastant avec les efforts entrepris pendant un quart de siècle pour obtenir la bombe, marque un renversement remarquable dans la prolifération – et les sanctions infligées y sont pour beaucoup. Ces sanctions ont été combinées à d’autres formes de pressions ce qui permet d’espérer qu’elles pourraient avoir un effet similaire sur l’Iran.

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