benami155_ Ilia Yefimovichpicture alliance via Getty Images_netanyahu Ilia Yefimovich/Picture Alliance via Getty Images

Les derniers jours de Netanyahou ?

TEL AVIV – Israël a enfin décidé de sortir des abysses nationalistes religieux dans lesquels le Premier ministre Benyamin Netanyahou l’avait plongée. À l’issue des élections parlementaires du 17 septembre, les deuxièmes dans le pays en cinq mois, la « coalition naturelle » composée du parti Likoud de Netanyahou, des groupes orthodoxes et des factions protofascistes a échoué à atteindre le seuil des 61 sièges, qui lui aurait permis de former un nouveau gouvernement.

Pour Netanyahou, qui occupe le pouvoir depuis 13 ans, cette élection ne concernait qu’en partie son programme politique nationaliste. Son principal objectif consistait à reproduire la seule coalition susceptible de lui conférer l’immunité parlementaire face à sa mise en examen imminente pour des faits de fraude, de corruption et d’abus de confiance.

Luttant littéralement pour sa liberté, Netanyahou a ignoré les règles légales et déontologiques de la conduite d’une campagne. Pour commencer, il a promis très imprudemment d’annexer la vallée du Jourdain – partie de la Cisjordanie – sans en avoir évalué aucune des conséquences stratégiques. Il a également proposé un loi qui permettrait aux militants du Likoud de placer des caméras dans les bureaux de vote. Lorsque cette proposition a été rejetée, le Likoud a prétendu que les partis de l’opposition entendaient lui voler l’élection. Pendant ce temps, la page Facebook du Premier ministre avertissait ses partisans sur la volonté des arabes israéliens de « nous annihiler tous ».

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